vendredi 23 novembre 2018

HISTOIRE DE DOUANE


Avec mes 5 valises, mes deux sacs à dos, je débarque de l'avion avec le sourire.À chaque fois, la chaleur me frappe mais je sais que dans quelques jours, mon corps va s'habituer. Je marche vers l'infirmière  pour la vérification de mon carnet de vaccinations. Tout est correct. Alors je remplis ma fiche pour la donner au douanier. Il me salue, regarde très peu mon passeport et me souhaite un bon séjour. Je me dirige vers le carrousel de bagages et je me choisis un porteur pour m'aider avec mes 145 kilos de marchandises. Il a un beau sourire. Il doit penser que je déménage au Niger. On récupère les bagages  facilement et nous partons pour le scanner avec notre énorme chariot. Et c'est là que l'aventure commence.

Le passage de mes valises dans le scanner révèle que j'ai peut-être des objets illégaux. Je dois ouvrir toutes mes valises. Avec le porteur et un des douaniers, je me dirige vers le bureau d'inspection. Je suis un peu inquiète car il y a une personne qui m'attend dehors et je n'ai pas de cellulaire pour le contacter. Je prévois que l'inspection pourrait être longue avec ma montagne de bagages. J'explique ma situation au porteur. Il m'offre d'utiliser son cellulaire pour mon appel. Je contacte mon ami. Enfin, je suis un peu rassurée mais il reste les douaniers à rencontrer. Je crains  qu'il saisisse mon matériel scolaire. À mon arrivée dans le bureau, on me demande de me présenter et d'expliquer le travail que je viens faire à Niamey. À ma grande surprise, le chef douanier est un ancien élève de l'école où je travaille. On fait la conversation comme de vieux amis. On parle des religieuses qui sont parties au Canada, des enseignantes qui sont à la retraite. Il fait ouvrir les valises mais ne les fouille pas. Alors, il m'explique quel papier je dois avoir pour ne plus être embêtée par les douaniers quand j'arrive avec du matériel scolaire. Le problème était surtout mes 100 aiguises en métal avec des lames. On se donne la main et me voici libre avec tous mes bagages.

À la sortie de l'aéroport, une petite surprise m'attendait. La personne que j'avais choisie comme porteur était une connaissance de mon ami qui venait me chercher. On a bien ri de mes aventures. Dans le camion, je me suis dit: VRAIMENT, LA VIE EST BONNE POUR MOI.

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