Tous les matins, on écrit sur l'ardoise
Décembre, Niamey,
2019
La vie africaine au quotidien
Hier, j’ai lavé mes cheveux dans ma chaudière.
L’eau était froide mais ils sont
propres. Par contre, aujourd’hui avec le
vent, je me suis ramassée un petit fond
de sable dans ma tête. Pourtant, je n’étais pas au bord de la mer, j’étais dans
ma classe qui n’a pas de vitre dans les fenêtres.
À midi, l’électricité
a disparu. C ‘est la journée de la
dictée. Donc après l’école, j’ai mis ma lampe frontale pour corriger mes 83
cahiers. Dans les classes, c’est très sombre car il y a peu d’ouvertures pour
faire rentrer la lumière.
Ce soir, je me suis faite du jello. J’espère que
l’électricité va revenir pendant la
nuit.
Ce matin, le chien a
rentré dans ma chambre. C’est mon nouvel ami depuis que je lui ai donné du
pain.
Pendant mes cours de
récupération en lecture, j’ai demandé aux enfants qu’elles étaient le métier de
leurs mères. Sur 6 enfants, j’avais trois médecins. La situation était bizarre.
Je suis allée voir la secrétaire pour vérifier les informations. Alors, j’ai
appris qu’ une mère qui porte un sarrau
blanc, c’est automatiquement un médecin pour les enfants. Conclusion : ce
sont des mamans qui travaillent dans une pharmacie ou dans un dispensaire mais
ce ne sont pas des docteurs.
Ces petites
anecdotes teintent ma vie de tous les
jours.
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Bonjour, c'est ta classe au Québec qui écrit. Nous avons lu ton message et nous sommes contents d'avoir de tes nouvelles. Bisou de tout le monde xxxx
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