mardi 29 décembre 2015
MON VOISIN THOMAS, UN IMMIGRANT
Depuis plusieurs mois, on entend parler des immigrants dans tous les médias mondiaux. Toutes sortes d'opinions circulent sur leurs situations. Voici une vraie histoire pour nous faire comprendre l'immigration…..
La famille de Thomas habitait le Mozambique. En 1976, une guerre civile est déclarée dans le pays. Ces derniers sont des commençants et des agriculteurs. Ils sont prospères. Ils participent activement au gouvernement en place. Pendant le rébellion, les militaires viennent les chasser. Ils prennent tout: commerces, animaux, maison, argents. Ils sont chassés de leur logis. Sans bagage, le père de Thomas avec sa femme et les 5 enfants décide de partir à pied vers la frontière la plus proche dans l'espoir de trouver un endroit sécuritaire pour sa famille. Le Malawi va les accueillir.
À la frontière, des organismes ( Croix-Rouge, Afrique Union, Nations Unies) sont là pour les aider. On leur donne une tente, des couvertures, quelques habits et de la nourriture pour un mois. C'est comme cela que leur vie a commencé dans ce camp.
Thomas est né dans le camp d'immigrants. Sa mère est partie accoucher vers 22 heures dans un centre. Elle était de retour sous la tente à 4 heures du matin avec le bébé. La vie était très difficile. On manquait de tout. Certains matins, il n'y avait pas de nourriture. Alors, les enfants allaient dans la forêt pour essayer de trouver à manger. Son frère aîné partait pour la pêche mais surement pas avec un équipement moderne. Pendant la fin de semaine, ce dernier cherchait des petits boulots à faire pour apporter du pain sur la table. Il se sentait responsable de la famille car il était le plus vieux.
Sur le camp, on avait promis une école, des installations sanitaires, des soins de santé et plein de choses. Rien n'a été fait. Ici, comme ailleurs, la corruption a fait son oeuvre. Pourtant, les gouvernements avaient signé des traités entre les pays mais ce n'étaient que des papiers. Les actions n'arrivaient jamais ou rarement.
Alors, les enfants sont allés à l'école en ville. Les natifs du pays ne voulaient jamais jouer avec eux. Ils leur disaient de retourner dans leur pays. Ils devaient partir à 4 heures du matin pour aller en classe. C'était la misère mais ces parents voulaient une instruction pour eux. Le plus vieux de la famille est arrivé premier dans la classe de 6 ième année. Alors, il avait droit à une bourse d'études pour aller aux études supérieures. On lui a refusé car il était un immigrant. Grâce à l'intervention d'un évêque, on a réussi à lui trouver une place dans une école protestante. Chaque jour était un combat pour la survie de la famille.
Son père ne sait jamais décourager. Il a fini par trouver un travail dans une industrie de tabac. Après 10 ans, ils ont quitté le camp pour s'installer dans la ville. La vie était encore compliquée. Au marché, on ne voulait pas négocier avec eux. Personne ne voulait leurs présences dans ce pays.
La guerre a duré 16 ans. Un jour, la famille est rentrée au pays. Ils ont recommencé à zéro. Son père avait un courage sans limite. Il disait: "J'ai encore des mains alors je peux travailler." Il a reconstruit sa vie en Mozambique. Certains de ses enfants sont restés au Malawi car ils ont marié des femmes de ce pays. Présentement, Thomas est en stage chez les Pères Blancs. Il veut devenir un prêtre.
C'était son histoire….
Un proverbe africain dit:" À la fin de la poussière, vous verrez toujours l'horizon."
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