JOURNÉE DIFFICILE EN QUATRIÈME ANNÉE

REMPLACEMENT EN 4 IÈME ANNÉE,     63 GARÇONS





Jeudi passé, j'ai remplacé dans la classe de M.Yacouba. Soixante trois garçons , tous collés sur leurs petits bancs,  attendaient mon arrivée. Au début, ils ont eu la permission de me poser des questions sur le Canada.Après, j'ai travaillé les verbes en er. J'ai revu le verbe être et le verbe avoir. À 9 heures 30, nous avons commencé la lecture avec un narrateur et deux personnages. Je devais passer toute la classe. Cela a pris 75 minutes. Les élèves étaient tannés à la fin de la période.Ils s'agitaient et se tapaient entre eux. Nous avons eu la récréation de 30 minutes pour respirer un peu. J'ai continué avec les multiplications et la décomposition. Ce fût long et je ne suis pas certaine que tout le monde a compris. Afin le dîner est arrivé et une petite sieste de 60 minutes.


Dans l'après-midi, j'ai refait du français et des mathématiques. Nous avons travaillé sur l'ardoise. Les bureaux étaient tous sales et moi, j'étais épuisée. Quelle journée.....


Le lendemain, j'ai dit à la directrice que je n'allais pas faire de remplacement car je manque de techniques africaines. Elle a compris. Elle est très humaine et gentille. Le vendredi après-midi, j'ai  eu congé dans ma classe de première année pour me reposer.


Quelle aventure... Mais maintenant, tous les garçons de cette classe me font de beaux sourires....

tâche officielle à l'école

la classe de première année

Le matin, nous commençons à 8 heures. Je suis avec Mme Bouri. Il y'a 15 minutes  de morale. On parle beaucoup de la propreté et même de la carie dentaire. Après c'est le langage oral. Ce sont des saynètes  qui permettent aux enfants de parler français. Plusieurs parlent une autre langage à la maison. Puis c'est la calligraphie sur l'ardoise. À 9 heures 30, je pars chercher 12 garçons de troisième année pour faire de la lecture. Ils sont en danger de redoublement pour une deuxième fois. Il y a la récréation et  après je retourne dans la classe pour continuer du français. À 11 heures, je fais la récitation. Ici, c'est  le moment de montrer des chansons. Je suis entrain de montrer les chansons de Passe-Partout. Les enfants  aiment beaucoup ce cours. À  midi, je dîne. Le repas arrive de la cantine de l'école. Puis c'est la douche car je suis un peu collante. Tout le monde à la maison fait la sieste.Je dors 60 à 75 minutes. À 14 heures 45, nous retournons en classe. Nous travaillons le graphisme, un peu de langage. À 16 heures 30, je vais chercher 6 filles qui sont  aussi en troisième  qui ont des graves difficultés de lecture. La journée finit à 17 heures 30. Les conditions d'enseignement sont très difficiles. Il est impossible de s,occuper de tous ces enfants en même temps.

Voici des exemples de noms des enfants: Oumoul, Fati, Onerine,Haoua, Kadidja, Chakida, Sadate.........

Quel nom aimez-vous..............

LA NOURRITURE

Les religieuses m'achètent de l'eau embouteillé pour que je ne sois pas malade. Souvent, les repas ressemblent au Québec. Par contre, la manière des cuisiner est différente. Nous avons le riz avec des fèves rouges, des pâtes avec des sauces faites avec du feuillage d'arbres, du igmane, des saucissons, des fruits et beaucoup de concombres et de tomates à chaque repas. Ils mangent aussi du mouton. La semaine passée, la cuisinière de la semaine a fait une recette qui ressemblait au pâté chinois. C'était très bon. Iy a aussi du taboulé, des oeufs et un peu de viande haché. J'ai accompagné la religieuse au marché. Il faut connaître très bien les prix car un peu facilement se faire avoir. La viande doit s'acheter le matin avant que les mouches collent dessus. Les desserts se résument au gâteau de gruau, le jello et le tapioca.

Dans la grande ville, il y a quelques grandes surfaces climatisés de nourriture mais les prix sont plus élevés. Nous sommes allés pour acheter du fromage et un produit pour faire du yogourt. Les religieuses aiment beaucoup les petits pois en conserve qu'on trouve à cette endroit. C'est là aussi que sont achetés quelques produits de nettoyage. Par contre, les religieuse font leur propre savon pour la cuisine.Voulez-vous la recette?

photos de la maison

maison pour la nuit

maison où il y a la cuisine et le salon
Les maisons sont face à face.

La maison et les écoles

Les maisons et les écoles sont en ciment. Tous les planchers sont en tuiles de céramique. La communautés est logée dans deux bâtiments face à face dans une grande cour entourée de mûrs. Le premier est consacré à la cuisine et le salon et quelques chambres. Le deuxième n'a que des chambres. C'est là que j'habite. Nous sommes deux canadiennes et quatre religieuses africaines.
Dans la journée, il s'ajoute deux jeunes religieuses africaines qui viennent au collège étudier. Elles ont des chambres pour faire la sieste de l'après-midi car il y a congé de 12 hres à 15 hres puis les cours reprennent jusqu'à 17heures 30.
L'ameublement est composé de beaucoup d'armoires en métal pour éviter l'envahissement des termites. Chaque chambre a sa salle de bain mais moi, ma toilette ne fonctionne pas . Ceci est très normal au Niger. Je vais dans une autre chambre libre pour l'instant.
Le samedi, c'est les corvées.J'ai fait le ménage de la cuisine et du salon. On doit épousseter les murs et les ventilateurs, laver les moustiquaires et les portes ainsi que les planchers. J'ai aussi lavé les deux réfrigérateurs qui en avaient drôlement besoin. Le sans-givre n'existe pas! On est comme en 1970.
À l'école, il y a un bâtiment pour trois classes à la fois.Nous avons aussi les bureaux de la direction générale des écoles missions ( direction religieuse) de tout le Niger. Chaque classe a deux portes et une fenêtre. À chaque jour, les enfants balaient la classe. La cour est en sable et dès qu'il y'a du vent, tout devient sale. C'est toujours à recommencer. Le vendredi, les enfants, par équipe, doivent nettoyer les toilettes extérieures. Nous, au Québec, il ne faudrait pas demander cela aux enfants. Ne vous inquiétez pas, les photos vont venir bientôt.

ARRIVÉE AU NIGER

Après 12 heures et plus d'avion, me voici à l'aéroport de Niamey. J'ai débarqué de l'avion à 39 degrés. Après quelques secondes, j'étais complètement en sueur. Avant de débarquer, on a vérifié mon passeport. En bas de l'escalier, on a encore vérifié mes papiers. En rentrant dans la salle, on a encore vérifié mes papiers. Je suis allée prendre mes bagages sur le carrousel. Des dizaines de personnes voulaient transporter mes bagages. J'étais un peu inquiète car je n'avais pas de monnaie pour le pourboire. J'ai  refusé l'aide et j'ai placé mes valises sur le chariot. À quelques mètres, on a passé mes valises à la radiographie. La valise qui contenait les objets pour l'école a été refusée. J'ai dû négocier pour la garder. Enfin, la religieuse est arrivée. Nous avons pris un porteur et elle a payé. Dans une très vieille voiture, je me suis rendue à la résidence. C'était le voisin qui rendait service à la communauté. Petite question pour les lecteurs....quelle était l'année de la voiture?

Dernier jour au Québec


Les oies s'envolent pour le sud.

Moi, je m'envole pour l'Afrique.

Ma dernière journée de classe

est finie.





Les aurevoirs, les salutations, les bisous, les câlins sont donnés. Mon coeur se dirige lentement vers une vie nouvelle. Je suis heureuse de partir. J'ai hâte d'être au travail 
et de vivre le quotidien africain. J'ai plein d'idées, de projets mais sont-ils  réalisables ?
J'espère que oui. Je sais que mes premiers jours là-bas seront meublés d'écoute et de
discernement. Après, je vais devoir faire des choix éclairés pour bien aider mes élèves
africains.C'est vraiment ce qui me rend un peu nerveuse. Le confort, la nourriture 
m'apparaissent tellement secondaire. Vendredi, ma classe sera formée de 62 petites 
filles de première année. Au Niger, il n'y a pas de ratio. Ma première activité sera de leur montrer une chanson.J'espère qu'ils vont comprendre mon accent québécois.