À Niamey, il y a une prison pour les jeunes de 9 à 17 ans. Ils sont environ 40 à 50 jeunes incarcérés pour des délits de vol, vente de drogues, bagarre. Les conditions de détention ne respectent pas les droits internationaux pour les enfants. Ils ont un repas par 24 heures.
Depuis février, je travaille à améliorer les conditions de détention. Avec la participation d'un organisme humanitaire, j'ai réussi à ce que chaque jeune est la possibilité de manger quelques fruits pendant la semaine jusqu'en janvier 2014.
Depuis que je suis arrivée, je vais à la prison une à deux fois par semaine. Je passe l'avant-midi avec eux. Je les encourage quand ils font du soccer. Après, on fait des jeux de société et du dessin. Quand je pars, je dois remettre tout l'équipement sous clé.
Depuis quelques années, le 25 décembre, l'évêque vient célébrer la messe dans la cour des mineurs. Puis après, il y a un bon repas avec de la viande, des pâtes et du riz. Une fois le ventre plein, on sort les tambours et on danse. Dans l'après-midi, il y a une partie de soccer . Les enfants des gendarmes se forment une équipe pour jouer contre les mineurs. C'est toujours très amical.
Cette année, à l'occasion de cette fête, les mineurs ont porté des t-shirts que les grands élèves de mon école avaient décorés. J'ai eu beaucoup de félicitations pour cette idée. Les jeunes étaient contents de porter les gilets du Québec. Ce fut un moment très touchant quand je suis rentrée dans la cour et que j'ai vu les 48 jeunes avec les t-shirts. Tout le monde voulait me montrer le gilet qu'il avait choisi.
Voici des photos permises par la direction de la prison...
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