mardi 23 janvier 2018

UNE EXPÉDITION À N'GOULA


La pirogue pour traverser la moto


Une expédition à N’Goula

Dans le container, il y avait des livres pour deux bibliothèques. La première est installée à Saga. La deuxième devait aller dans une paroisse de Niamey. Mais, le responsable a été  transféré en France. Au moment où j’apprenais cette nouvelle, un enseignant  avec qui j’ai déjà travaillé mais qui n’est plus dans mon école, me contactait pour s’informer si je n’avais pas quelques boîtes de livres à donner pour un projet de bibliothèque à N’Goula. J’avais plus que quelques boîtes, j’avais 75 boîtes.  C’était le bonheur pour eux. L’ enseignant qui m’a fait cette demande, avait  été le premier à  enseigner  dans ce village. Il est resté très attacher à eux. Donc, à cause de cette donation, j’ai été invitée à  venir les visiter. Voici maintenant l’histoire de mon expédition.

Vendredi matin, c’est le départ à 7h30. Une dame prête son véhicule pour le chemin goudronné. Nous  avons un chauffeur. Je suis accompagnée par l’enseignant et un étudiant universitaire qui vient de ce village.  Nous nous rendons à Makalondi avec un arrêt pour prendre du café. À cette ville, nous allons chez le député. C’est lui qui  nous fournit un  camion 4x4 et un chauffeur pour faire la piste de la brousse. Nous avons environ 48 kilomètres pour arriver à destination..  Notre chauffeur est né là-bas. Il connaît bien la piste. Il n’y a aucune indication.  Le sentier est plein de trous. Impossible de lire un livre. Une partie de la piste est très désertique. Par contre, dès qu’on arrive près  d’un affluent du fleuve, on voit de gros arbres et de la verdure. Arrivés à  cet affluent, le chauffeur nous explique que pendant la saison des pluies, les camions ne peuvent pas passer car il y a trop d ‘eau. On circule en moto seulement et on prend une pirogue pour la traverser de l’autre côté.  À quelques kilomètres du village, il y  avait  un rassemblement d’une douzaine de motos. Ils étaient là pour nous faire un cortège pour rentrer dans le village. Cela m’a ému de voir toutes ces motos qui sont là pour nous escorter. Nous sommes arrivés à 11h30. Les classes n’ étaient pas terminées donc on  a commencé par la visite de l’école.

Il y a 300 enfants à l’école. 110 enfants vivent au pensionnat qui est mixte. Les dortoirs sont séparés et un peu éloignés mais ils sont dans  le même environnement de l’école.  Il n’y a  pas plus que 50 enfants par classe. L’école est très propre. Il y a des logements pour les enseignants. Pour étudier au secondaire, tu dois aller en pension à Makalondi. Les enfants nous ont fait des récitations( genre de poème typiquement africain). Après la visite, nous avons mangé avec l’équipe de l’école. Quel plaisir de parler d’avenir avec eux.

Ensuite, nous avons été conviés à une grande réunion avec tous les représentants des groupes du village.  Celui-ci compte environ 1000 personnes. Mais avec les petits hameaux autour du village, ils sont environ 5000 personnes. Les peuples qui vivent là-bas sont très diversifiés ( gourmantché, peulh, zarma, haoussa, touareg). Il y a une mosquée et une église catholique. On trouve aussi un dispensaire avec un aide-soignant et une sage-femme. Il y a même une ambulance. Tous les services donnés par le village sont équipés de panneaux solaires pour l’électricité. Les gens vivent de l’élevage et un peu de culture. Ils sont aussi des chercheurs d’or.

 Plusieurs représentants m’ont remercié en langue de leur ethnie. L’étudiant a pu faire la traduction. J’ai eu des tissus  tissés par les femmes en cadeaux. La responsable des groupes de femmes a annoncé officiellement que la bibliothèque portera le nom de Maman Lucie. Nous avons pris une montagne de photos. Cette visite a fait germer en moi de nouveaux projets. C’est une équipe dynamique avec de jeunes enseignants et enseignantes. Même s’ils sont loin de tout,  on sent une ferveur dans leur travail. Leur organisation comme internat est remarquable. Il y a des enfants qui vont avoir passer tout leur primaire comme pensionnaire. Là-bas, on choisit d’envoyer les enfants au pensionnat parce qu’il n’y a pas d’école proche de la maison. Mais il y a  aussi des gens qui choisissent l’internat  pour la qualité de l’enseignement et de l’encadrement de cette école. Pourtant, ils ont des écoles dans leur milieu mais ils choisissent  N’Goula.

À 15 heures30, on repartait pour revenir à Niamey. Nous avons arrêté dans quelques hameaux pour saluer les familles. Arrivés à Makalondi, nous avons fait notre transfert de véhicule chez le député.  Nous avons pris quelques minutes pour faire la conversation et établir des liens d’amitié qui pourraient être très utiles dans l’avenir. Ce dernier était un enseignant avant d’être député.. Au retour, nous sommes arrêtés dans une ville où c’était la journée de marché. Mon ami enseignant en a profité pour faire quelques achats.  Nous sommes arrivés dans la soirée plein de poussières mais remplis de beaux souvenirs.



       

jeudi 18 janvier 2018

La photo du chien


Ce chien est très calme.  Même pendant sa sieste, les corbeaux volent à quelques centimètres de sa tête et il ne bouge pas. Il est vraiment fait pour vivre dans une école.

mercredi 17 janvier 2018

Mes animaux de compagnie




À mon arrivée en novembre, j’ai eu l’agréable surprise de constater qu’il y avait  des nouveaux amis.

À Niamey, il y a toujours les petits lézards. Ils sont partout. À l’occasion, quand j’enseigne, ils viennent assister à un cours. Ils ne restent pas longtemps et ne dérangent pas.

À l’école, nous avons un chien depuis quelques années. Le gardien l’a trouvé un matin dans notre cour d’école. Il avait à peine 6 semaines. Il a décidé de le garder. Il est libre dans la cours.

À la maison, nous avons une chatte qui a eu 3 ou 4 chatons. Ils sont sauvages. C’est difficile  de les approcher.

Nous avons eu cette année,  2 poules et un coq.  Après deux couvées, nous sommes rendus à 17 ou 18 petits poussins. Ils se promènent  dans la cour de la maison. On peut presque les toucher.

Ce sont mes amis qui viennent sur le pavé de ma porte.






 La photo du chien..à venir..


vendredi 12 janvier 2018

LE MARIAGE MUSULMAN

Le mariage musulman au Niger

J’avais le goût de vous faire connaître des informations sur   le mariage musulman. Alors, j’ai discuté avec deux personnes et ainsi j’ai pu apprendre les principales activités qui entourent cette célébration. Dans chaque pays d’Afrique, selon les ethnies, on peut trouver des différences  mais aussi beaucoup de ressemblances entre les mariages.

1.  La dot : selon la richesse du futur conjoint, la dot peut être de 1,000.00$. À cela, j’ajoute 2 valises pleines de tissus, de souliers, de sacs, de foulards, etc pour la future mariée.

2.  Le premier matin, chez la femme, on installe un auvent pour les hommes et un pour les femmes. La future mariée est dans une chambre. Quelques amies vont la visiter mais les invités ne la voient pas car elle reste dans sa chambre.


3.  Ce même  matin,  son  futur mari envoie environ 125.00$ à la famille de sa fiancée pour acheter de la cola et des dattes pour les invités. L’imane  lit la Fatia, versets du Coran. Puis après, on partage le cola et les dattes pour célébrer le mariage avec les invités  sans  la présence des mariés.

4.  À midi, on fait un repas pour les invités des deux familles. Par contre, le marié est chez lui avec quelques amis pour fêter son mariage.  La mariée est toujours dans sa chambre.

5.  Le soir, la jeune mariée se prépare avec l’aide des aînées pour aller rencontrer son mari. Les amis du marié viennent chercher la mariée. Ils ramassent toutes les valises et autres choses qui ont été achetées avec l’argent de la dot pour amener cela chez l’homme. La mariée a le visage caché jusqu’à la rencontre de son futur mari dans la chambre de celui-ci. Il y a un cortège pour ce déplacement.



6.   À l’arrivée de la mariée,  ils font des cris de joie. On l’a conduit à la chambre du marié. Alors, on enlève son voile. C’est le moment des photos et de fêter avec la famille de l’homme.

7.  Le lendemain, deux aînées s’occupent de ramener la mariée à la maison familiale.


8.  On prépare une valise pour le marié avec des habits, des souliers, des chemises, etc. La mariée tresse ses cheveux pour être belle devant son époux.

9.  Le soir, il y a encore des fêtes. Chez la femme, on mange des pintades. Chez l’homme, on fait un michoui.


10.    Le jour suivant, le jeune couple se présente à la mairie pour faire les papiers officiels. Maintenant, ils sont mari et femme.





mercredi 3 janvier 2018

VOICI LES PREMIÈRES PHOTOS DE LA BIBLIOTHÈQUE





Une bibliothèque à Saga

Me voici à la fin de mon projet. Depuis mars 2016, j’ai travaillé avec beaucoup de cœur et d’espoir sur l’élaboration de celui-ci. Je remercie tous ceux et celles qui ont été mes soutiens dans cette aventure. L’ouverture officielle sera  le dimanche , le 7 janvier. Nous allons commencer par  faire les cartes de membres puis après les emprunts. Le bibliothécaire sera Léonard, stagiaire chez les Pères Blancs pour les deux prochaines années. Comme le local est plus petit que le vrai local, j’ai environ 15 boîtes en surplus.  Nous les gardons dans le bureau du curé en attendant le vrai local qui sera disponible probablement à la fin de 2018. Alors, le container sera utilisé comme école de musique et pour donner les cours d’arts plastiques. Présentement, nous donnons les cours en plein air à travers les bruits de la ville et la poussière. Cela sera une grande amélioration d’être à l’intérieur d’un bâtiment.