lundi 31 décembre 2018

LES FEMMES ET LA MATERNITÉ

J'ai des amies africaines qui sont enceintes. Alors, j'ai décidé de m'informer sur leurs habitudes ou leurs coutumes face à la maternité. J'ai consulté une amie infirmière et mère de deux enfants.

Chez les femmes musulmanes, au dernier mois de grossesse, elles quittent leur logis pour aller chez leur mère. En ville, elle accouche à l'hôpital et après elle reste deux mois encore pour reprendre leurs forces. C'est aussi un moyen très efficace pour espacer les naissances. En brousse, les femmes accouchent très souvent à la maison même si de plus en plus il y a des dispensaires.

Le coût d'un accouchement à l'hôpital est de 12.00$. Pour une césarienne, le coût est plus élevé à cause des médicaments. Ici aussi, elles aiment savoir le sexe de l'enfant avant  sa venue au monde. Plusieurs passent des écographies.

Les papas n'assistent pas l'accouchement. C'est tabou. Un homme ne peut être présent car il n'accepte pas de partager la nudité de sa femme avec des infirmières et le médecin.

Chez les catholiques, les femmes restent à la maison avec leur famille. Elles accouchent à l'hôpital et reviennent avec le bébé à la maison. La vie continue normalement. Au huitième jour, on sort l'enfant de la maison pour l'amener à l'église pour le faire bénir. Ce n'est pas un baptême. Le nom de cette coutume est ¨ l'entrée en église ¨. À ce moment-là, on lui donne un nom. Le baptême se fait plus tard.

Au Niger, c'est un problème si tu ne peux pas avoir d'enfant.  L'adoption n'est pas une solution pour le couple. Les femmes ne se sentent pas capables d'aimer un enfant qui n'est pas de leur  sang. Si une femme sans enfant tombe veuve à deux reprises, on la considère comme une sorcière. Elle va être rejeter de sa communauté. Si c'est l'homme qui ne peut pas, c'est la catastrophe. Sa vie est anéantie. Il n'est pas un vrai homme.

Il y a beaucoup de jeunes filles (15 ans et plus) qui ont des enfants. Elles sont souvent illettrées. Elles cherchent un homme pour les faire vivre. C'est triste de voir ce phénomène qui persiste en 2018. La scolarisation est une des moyens qui pourrait arrêter cette situation. Présentement, les statistiques disent qu'à la capitale du Niger, il y a seulement la moitié des jeunes femmes de moins de 14 ans qui sont scolarisées.

Difficile de croire que cela est réel. En brousse, la situation n'est pas mieux. Les organismes internationaux se battent depuis des décennies pour scolariser les populations et empêcher les mariages organisés pour les jeunes filles de 12 à 16 ans.

En Afrique, être une femme libre de sa pensée et de son corps est un combat de chaque jour.

lundi 17 décembre 2018

UN MARIAGE





J'ai eu le plaisir d'assister à un petit mariage chez mes voisins, les futurs séminaristes. Un ancien de l'internet avait demandé pour se marier à cet endroit. Les jeunes de l'internet étaient responsables du chant. Nous avons pratiqué le programme plusieurs heures. Il y avait aussi un piano, une flûte soprano et une alto plus deux tam-tams pour accompagner le chant.

La mariage a commencé vers 16h15. La cérémonie était comme celle au Québec. À la fin seulement, il y a eu un geste que nous ne faisons pas dans nos églises. La mariée a offert un vase de fleurs à la Vierge Marie. Les choristes l'ont accompagnée avec un chant à la vierge.

J'ai été invitée à la réception qui se passait au même endroit. On nous a  servi une salade comme entrée. Puis après, il y avait les mets traditionnels( la pâte, la sauce aux piments forts, les fèves qui ressemblent aux fèves au lard mais qui n'ont pas le même goût). Le tout était accompagné avec du pain baguette.

Puis quelques temps après, ils ont amené un nouveau plat. De loin, je pensais que c'était un gâteau au chocolat un peu spécial. Mais c'était une grosse dinde. On a bien ri de moi. En plus, à l'intérieur de la dinde, on avait fait cuire du couscous. Je ne comprends pas comment les gens ont réussi à manger toute la dinde après avoir mangé le plat principal. Après, nous avons mangé le gâteau de mariage.

Il y avait de la musique. Les jeunes ont dansé et dansé. Au Niger, une fête sans danse n'est pas une fête. On a bu de la bière et on a rigolé. J'ai dansé un peu mais vraiment c'était affreux. Eux ils ont vraiment le sens du rythme. Ce fût une belle sortie.

Je vais ajouter des photos un peu plus tard. Petits problèmes techniques. 




jeudi 13 décembre 2018

89 GARÇONS DANS UNE CLASSE DE PREMIÈRE ANNÉE


Vendredi passé, j'ai été invitée à aller travailler dans une nouvelle école ¨école Mission Garçons¨ dans une classe de première année garçons seulement. L'école compte environ 1000 élèves garçons de première à sixième année. L'enseignant qui m'a invité, a déjà travaillé à l'école où je suis présentement.

Le directeur est venu me chercher en voiture car je ne circule plus en moto. La sécurité n'est pas à son  meilleur. En classe, j'ai travaillé avec l'enseignant, la chronologie des évènements dans une journée. Nous avons aussi fait des termes manquants. Après je suis allée faire une courte visite dans la classe de troisième année. J'ai travaillé à l'orale le son V.

À la récréation, j'ai été surprise par le certain calme qu'il y avait dans la cour. Un peu comme chez nous, les plus jeunes restent dans leur secteur pour éviter les complications avec les plus grands.

Dans cette classe, chaque enfant a un cahier de communications pour les parents. C'est beaucoup de gestion pour l'enseignant avec 89 garçons mais le parent ne peut pas dire au bulletin qu'il manque d'informations sur la vie scolaire de son enfant.

J'ai vraiment eu un bel accueil  par l'ensemble de l'équipe. Ces expériences me  font réaliser que la vie d'enseignant au Québec n'est  pas plus facile. Elle est tout simplement différente. Mais qu'on soit au Québec ou au Niger, les enseignants travaillent beaucoup en dehors des heures scolaires.

ÊTRE ENSEIGNANT, C'EST PLUS QU'UN MÉTIER, C'EST UNE VOCATION

mardi 4 décembre 2018

CE QUE JE MANGE

Souvent, quand je parle de mes expériences au Niger, on me demande ce que je mange pendant mon séjour. Alors, voici un texte sur ce sujet.

La première année au Niger, j'ai mangé presque seulement des tomates et des concombres  pour le repas du midi. Le soir, je mangeais de la soupe que la directrice avait faite. Puis avec les années, j'ai commencé à me faire des petites omelettes. Je me suis achetée des conserves de thon. Maintenant, je mange aussi des bananes plantain, des beignets. J'aime bien le riz et le couscous mais je ne mange pas la sauce qui accompagne ces mets. Je continue toujours à manger mes tomates et mes concombres. Nous avons toujours des fruits sur la table. ( orange, pomme, pastèque, papaye, goyave, ananas, banane) Dimanche, elles ont fait un pâté chinois. Que c'était bon! Comme certaines personnes en ont mangé peu, il en restait pour mes trois prochains repas. Je me fais aussi de la soupe québéçoise. Je prends un enveloppe de soupe Lipton.  J'ajoute des tomates, des oignons, une patate et du chou. C'est très bon.

Quand je suis en Afrique, je me force à boire beaucoup d'eau. Puis quand c'est la fête, je bois de la bière.

À chaque année, je perds un peu de poids mais cela n'est pas grave. Au retour, après quelques poutines, du McDo, de la pizza, des cretons, tout redevient normal.

Bonne appétit!